Selon la tribune du 14 novembre dernier du Réseau CHU, « le Conseil d’administration de la Fédération Hospitalière de France a adopté à l’unanimité une motion rappelant la place majeure de l’hôpital public et proposant au Gouvernement quatre mesures d’urgence concrètes et pragmatiques pour sortir de la crise. » L’une de ces 4 mesures consiste à « S’attaquer réellement à la pertinence ».
Pour reprendre les propos de Frédéric Valletoux, président du Conseil de la FHF : « 30% des dépenses de l’Assurance maladie ne sont pas pertinentes. Les réduire de 1% par an permettrait de dégager 2 milliards d’euros, que nous demandons prioritairement pour l’investissement. ». Pour conclure : « L‘hôpital ne peut plus attendre […] Il s’agit de propositions responsables, équilibrées et réalistes, avec des effets concrets pour les professionnels de santé, les hôpitaux et la qualité des soins due aux patients.»
Chez CERCLH, notre conviction sur l’importance de l’évaluation de la pertinence des journées d’hospitalisation et d’admission s’est forgée au fur et à mesure de nos missions sur les parcours patients et la gestion des séjours.
En effet, le manque d’informations quantifiées et opposables aux professionnels sur ce sujet a régulièrement constitué une limite dans les démarches d’amélioration des services. Ce constat nous a poussés à développer la solution Perti Journée afin de réaliser un diagnostic quantitatif et qualitatif des journées d’hospitalisation et des admissions non pertinentes. Les établissements et les services peuvent ainsi s’investir dans une démarche d’amélioration de la prise en charge en travaillant sur les causes des journées d’hospitalisation où le patient est stable pour la sortie ou le transfert.
Nous avons, par exemple, réalisé des missions d’audit de la Pertinence des journées d’hospitalisation pour 8 établissements sous l’impulsion de l’ARS Grand Est.
Les premiers enseignements montrent que le patient est stable pour la sortie ou le transfert dans 30% des journées évaluées.
Une diminution pouvant aller jusqu’à 2 jours de la durée moyenne de séjour (DMS) dans les services est possible par :
- l’amélioration de la performance interne des services,
- une meilleure organisation au sein des établissements,
- le renforcement des liens avec l’aval.
Nous poursuivons cette démarche innovante auprès de l’ARS Ile-de-France (9 établissements dont 5 services de l’APHP) et de l’ARS Bourgogne Franche Comté (4 établissements).