Le Cabinet de Conseil en santé CERCLH accompagne l’Institut national du Cancer depuis 16 ans.
Koffi COBBOLD, Manager Senior chez CERCLH et expert Data, nous partage sa vision en tant que Manager ayant mené plusieurs campagnes pour l’INCa.
Pourquoi un observatoire des pratiques en radiothérapie?
Bonjour Koffi, pouvez-vous nous expliquer la démarche de l’Institut National du Cancer, à quoi est dévolu cet observatoire ?
K. COBBOLD : Bonjour. Pour vous répondre, l’Institut National du Cancer (INCa) a créé l’Observatoire national de la radiothérapie depuis 2007.
Cela s’est fait en collaboration avec plusieurs organisations médicales et réglementaires :
- La Société Française Radiothérapie Oncologique (SFRO),
- Le Syndicat National des Radiothérapeutes Oncologues (SNRO),
- La Société Française de Physique Médicale (SFPM),
- L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN)
- et la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM).
Cet observatoire suit chaque année les données des centres de radiothérapie (publics, ESPIC et libéraux), relatives à :
- L’état de l’ensemble des équipements dédiés à la radiothérapie ;
- L’activité ;
- Les effectifs médicaux et paramédicaux spécifiques à cette discipline.
CERCLH partenaire de l’INCa
Depuis quand CERCLH est-il partenaire de l’Institut National du Cancer ?
K. COBBOLDT : L’équipe CERCLH a su construire une compétence forte dans l’organisation d’enquêtes nationales sur les pratiques constatées dans les établissements de santé. Nous accompagnons les institutions (DGOS, ARS, ANAP, RESAH, INCa, …) à la définition des besoins et la réalisation de questionnaires, avant d’organiser le recueil des données et de formaliser les analyses au travers de méthodes mathématiques et statistiques adaptées.
Il faut savoir que CERCLH accompagne l’INCa dans la mise en œuvre de cet observatoire de la radiothérapie depuis 2009, c’est-à-dire presque les débuts.
Cette longue expérience commune assure une continuité de l’observatoire tant en termes de contenu, que de qualité de la prestation ou encore de relations avec les participants à tous les niveaux.
La demande a-t-elle évoluée au cours de ces années ?
K. COBBOLD : L’objectif reste toujours le même, à savoir, collecter les informations auprès des centres de radiothérapie afin de produire un rapport sur l’état de l’art de leurs activités et de leurs pratiques.
Cependant, la discipline ayant beaucoup évolué ces dernières années, il a fallu adapter la démarche pour mieux prendre en compte ces évolutions (niveau de précision des questions, intégration nouvelles thématiques telles que l’utilisation de l’IA, …)
CERCLH expert dans la mise en place d’observatoires de pratiques
Pouvez-vous nous décrire de manière succincte la démarche méthodologique proposée par CERCLH ?
K. COBBOLD : La démarche proposée par CERCLH pour l’observatoire de la radiothérapie se décompose en plusieurs étapes clés.
En premier lieu, nous élaborons un questionnaire détaillé, qui est ensuite implémenté dans un outil de recueil, toujours une plateforme web, pour faciliter l’accès et la saisie par les centres de radiothérapie.
Avant le déploiement officiel, le questionnaire subit une phase de test rigoureuse menée par l’INCa et les membres du Comité de Pilotage pour garantir sa pertinence et sa clarté.
Une fois validé, le recueil des données est lancé, accompagné d’un suivi constant qui inclut la production de rapports réguliers et la gestion d’une hotline pour répondre aux interrogations des participants.
Les données collectées sont ensuite traitées et analysées statistiquement, en effectuant des contrôles de cohérence pour assurer leur fiabilité.
Enfin, un rapport formalisé de l’observatoire est rédigé et présenté aux membres du COPIL, offrant une analyse détaillée des activités et des pratiques des centres de radiothérapie.
En conclusion, que pouvez-vous dire de ce partenariat ?
Pour terminer, je peux vous assurer que la collaboration avec l’INCa s’est encore renforcée, car en plus de la radiothérapie, nous réalisons depuis l’année dernière des observatoires sur plusieurs autres thématiques.
Nous sommes honorés de pouvoir accompagner l’INCA dans la mise en œuvre de ces observatoires et ainsi soutenir, à notre niveau, la stratégie de lutte contre les cancers en France.
En effet ces observatoires sont très importants, car ils permettent aux tutelles d’évaluer sur le terrain l’efficacité des politiques de santé publique.
Merci M. COBBOLD pour cet entretien et votre temps.
Votre perspective enrichissante a éclairé des aspects souvent négligés. Nous espérons que nos lecteurs apprécieront vos propos autant que nous.